Au pays des légendes... [PV Mhiryo] - RP forum

Une journée des plus rayonnantes... Quoi de plus horrible, je vous le demande ! C'est là qu'on se rend compte que je n'ai vraiment pas les mêmes valeurs que les autres. Alors qu'ils se précipitent tous dehors pour s'amuser autour des fontaines, marcher sur la plage, s'aventurer dans les bois, moi je reste à l'intérieur. Nous sommes en automne, l'hiver approche bien vite, pourtant les températures sont encore assez élevées pour la saison et le soleil bien trop présent. C'est la faute de ce disque lumineux si je suis emprisonné derrière ces murs. Dans le fond, j'en suis heureux. J'aime pas me mélanger aux parasites. Mais il faut juste trouver de quoi s'occuper lorsque l'on est aussi seul que moi. Alors j'ai décidé de venir faire un tour ici... Dans la bibliothèque.

Quand j'ai pénétré dans la vaste pièce remplie de toutes ces étagères elles-mêmes remplies de livres de toutes les tailles, de parchemins de tous les âges je me suis figé. La décoration n'était pas exceptionnelle, elle était classique comme toute bibliothèque, mais je n'ai pas pu m'empêcher de penser qu'elle était magnifique. Et sur ce point, on reconnait l'action divine exercée sur ce lieu. Un sourire amusé est venu flotter sur mes lèvres alors que je commençais à explorer les rayonnages. Je pouvais me permettre de sourire, même si ce sourire n'était pas très grand, il était différent des autres que j'ai l'habitude de faire pour la simple et bonne raison que j'étais (presque, à deux trois personnes près) totalement seul. Un silence des plus agréables régnait ici, tant de souvenirs, de nostalgie nageaient entre les allées et même dans les allées. Je savais en posant mes yeux sur chaque livre que jamais je ne verrais un si grand empire de papier. Je n'aurais jamais pensé aussi que cet endroit me mettrait autant à l'aise...

La plupart du peu de personnes qui circulaient dans la salle m'étaient inconnues, et si c'était des connaissance - auquel cas je les ai probablement oublié - me fuyait comme la peste. Un mot : Parfait. Enfin, jusqu'à ce que je reconnaisse, à quelques pas devant moi, plongé dans un énorme livre, une personne. Pourtant, je distinguais mal son visage, ses longs cheveux noirs le masquant en grande partie, mais j'aurais pu reconnaître sa silhouette parmi toutes... Qui ne le pourrait pas d'ailleurs ? Après tout, il s'agissait du dirigeant de l'île en personne... Je me rapprochai un peu, fit mine de chercher un livre alors que je parlai :

- Bonjour Monsieur... Vous ne profitez pas du beau temps ?

Mes yeux rubis s'étaient plongés dans son regard chocolat qui venait de se détacher de l'imposant ouvrage. Mes mains saisirent un livre et le tirèrent en dehors de l'étagère... "Légendes du continent"

Penché sur une feuille de papier, concentré à l'extrême, Mhiryo faisait glisser sa plume qui donnait naissance à des mots. Une demi-page avait déjà été rédigée quand le dirigeant laissa échapper un grognement sourd. Il se leva d'un bond, prit son parchemin pour le mettre en boule et l'envoya de toutes ses forces contre la porte. Il se mit à faire les cent pas, rageur. Si une personne extérieure serait entrée elle aurait pu prendre l'homme pour un lion qui tournait dans sa cage avant d'être libéré dans l'amphithéâtre. Même regard, même posture... Il essayait tant bien que mal de canaliser cette envie de saccager son bureau. La pleine Lune approchait chaque nuit un peu plus, moins d'une semaine les séparait et même s'il n'y avait - normalement - aucune raison de s’inquiéter, il restait tendu. Mais... Était-ce vraiment dû à l'arrivée de la pleine Lune ? Pourquoi ne serait-ce pas plutôt la faute de cette lettre ? Oui, car s'il avait pris un peu de temps pour écrire, ce n'était pas dans la vue d'écrire un roman mais bien pour renouer contact... Avec une des personnes les plus chères à ses yeux... Personne qu'il avait pour ainsi dire, abandonné lorsque les Dieux lui étaient apparus. Aucune marque d'affection, aucun au revoir... Il était parti comme un voleur et la lettre de son père, même si elle avait mis du temps, l'avait fait réagir. Il devait des excuses à Iule : pour être parti comme un sauvage, pour ne pas lui avoir fait assez confiance, pour l'avoir fourré dans des situations embarrassantes... Pour ne pas avoir été là... Tant de choses qui l'avait décidé à écrire cette maudite missive. Mais maintenant qu'il y était il ne savait pas comment s'y prendre.

Il poussa un soupire et sortit de la pièce. Se libérer l'esprit, oui cela ne lui ferait pas de mal, il en avait besoin... Un regard par les grandes fenêtres lui montra tous les jeunes élus dehors et il consentit donc à prendre la direction de la bibliothèque. Elle, au moins, ne serait pas envahi et de ce fait il y trouverait la tranquillité qu'il cherchait. Il poussa la porte et se dirigea dans un rayonnage. Pas n'importe lequel, bien sûr que non, il savait ce qu'il cherchait. Ses doigts caressaient avec tendresse et douceur les ouvrages quand ils s'arrêtèrent sur l'un d'eux. Il fallait qu'il annonce beaucoup de choses à son ami... Dans un premier temps, sa condition de loup-garou et dans un deuxième temps, ses problèmes de cauchemars. Pas grand chose pour le deuxième mais pourtant, lui avouer ceci montrerait sa confiance. L'imposant volume étaient un livre sur les rêves, leurs significations et tout ce qui concernait le domaine des songes... Il commença à parcourir les premières lignes quand une voix brisa le silence tranquille du lieu.

- Bonjour Monsieur... Vous ne profitez pas du beau temps ?

Un léger sourire s'imprima sur les lèvres de Mhiryo qui releva les yeux pour fixer son interlocuteur qui n'était d'autre qu'un élève... Et quel élève ! Aro Kohara... Ce jeune garçon si sûr de lui et provocateur... Un bref coup d'oeil à la couverture amusa le dirigeant qui finit par répondre.

- Bonjour Aro. Non, il y a trop de monde à l'extérieur et j'avais besoin de tranquillité... Et vous ? Il marqua une pause avant de poursuivre. Et tout va bien depuis notre dernier cours ?

Dire que l'élu de Poséidon le dérangeait dans ses recherches... Au moins, il espérait que ce n'était pas pour rien...

Je le toisai. Un besoin de tranquillité ? Serait-ce une manière détournée pour me faire comprendre que je le gênais ? Peut-être, ce n’était pas impossible mais venant de sa part, une réponse plus explicite aurait été marquée… A moins que ce drôle de personnage soit si mystérieux et si compliqué que lire en lui parvient à relever de l’exploit. Si mon bouquin parlait des créatures mythologiques, passant du loup-garou au vampire en passant par les sirènes, les centaures, les chimères, les sphinx et par un nombre incalculable de créatures, celui de M. Itora portait sur… les rêves ?! Je dois dire que, sincèrement, ça m’étonne un peu venant de lui. A quoi ça pourrait lui servir ? Il ne s’occupe pas des cours de divination pourtant… Enfin, je remis ces questions dans un coin de ma tête et finit par répondre car pendant que j’étais occupé à réfléchir les minutes continuaient de défiler.

- Oui trop de monde… Mais s’il n’y avait que ça j’y serais allé... Malheureusement pour moi, ma condition ne me permet pas de profiter pleinement du beau temps, déclarais-je en faisant une grimace. Mais sinon on va dire que je vais bien... L’hiver approche, le mauvais temps aussi alors que rêver de mieux ? Un sourire s’afficha sur mon visage, moqueur. Et vous ? Pas trop de travail ? Ni trop de soucis ?

Je le détaillai encore une fois. Décidément il me plaisait beaucoup. Mais il n’avait pas l’air de s’intéresser à moi outre mesure, ce qui était peut-être pas plus mal. Avec une beauté comme la sienne il devait avoir l’habitude de rencontrer autant de succès... Il avait pris conscience, sûrement, de ne pas s’occuper des attirances physiques... Dommage pour moi... Mais bon, ce n’était qu’une hypothèse, peut-être qu’il y a autre chose...

- On pourrait s’asseoir à une table s’il vous plait ? Sauf si ça vous dérange mais peut-être que ça serait plus agréable pour continuer de discuter, vous ne croyez pas ?

Sans attendre de réponse je l’entraînai à une table ronde comportant quatre chaises. Assez à l’abri des regards pour une conversation privée, mais pas trop non plus pour une conversation « publique » si j’ose dire, l’emplacement était parfait.
Je m’installai confortablement et déposai mon livre sur le meuble, tout en regardant le dirigeant prendre place en face de moi. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression d’avoir confiance en lui. Une idée saugrenue puisqu’il a l’air de tout sauf d’un professeur bienveillant et protecteur auquel on confit tous ces problèmes. J’ai entendu parler de ce qu’ils appellent ici, des tuteurs. Je me suis donc renseigné sur la chose et je me permets d’être inquiet. Ce serait un adulte qui sait beaucoup de choses sur nous, ou plutôt qui saura beaucoup de choses sur nous... Trop de choses peut-être... C’est pour ça qu’une question s’était posée dans mon esprit.

- Monsieur... En fait j’aimerais m’entretenir avec vous d’un sujet qui va vous sembler peut-être étrange, ou inutile dans le sens où il n’y a pas à avoir de doutes, que toutes les explications sont là mais...

Je fis une pause. L’étrange impression que mon assurance me perdait commençait à éclore dans ma tête. Mais pourquoi ? La confiance en soi, quand on l’a, ne doit pas s’évaporer. Jamais. Pourtant je la sens qui me quitte, au fur et à mesure que les secondes s’écoulent. Est-ce le fait d’aborder le sujet ? Est-ce le fait que j’hésite, alors que l’hésitation je me la suis interdite il y a longtemps ? Ou bien est-ce à cause de lui ? Je relève les yeux. Oui, ils étaient baissés, la première fois depuis que je suis vampire. Il me fixe, avec un regard brûlant, dévorant, un regard qui me transperce, qui m’ôte toutes mes défenses, un regard dont on n’imaginerait même pas l’existence. Et son visage qui est impassible. Et ce silence qui reste pesant... Qu’est-ce qui m’a prit de vouloir lui parler ? Je ne sais pas... Mais maintenant que j’y suis-je n’ai plus le choix. Tout ça pour ça en plus... Franchement, ça n’en vaut même plus la peine, je vais avoir l’air ridicule et je vais m’énerver... Je le sais, je le sens. Je ne suis pas un être faible, il faut aller jusqu’au bout, quitte à rentrer dans une colère noire...

- J’aimerais parler des tuteurs... Comment peut-on le choisir ? Comment sait-on si on a fait le bon choix ? Comment sait-on ?

Mes yeux rubis flamboyaient avec ardeur, comme s’ils étaient remplis d’un immense incendie, près à tout dévaster. Pourtant il ne se passa rien. Mhiryo n’avait pas bronché, se contentant de continuer de me fixer. Alors j’ai soutenu son regard, jusqu’à ce qu’il réponde...

[Désolé Aro ! J'avais zappé notre rp XD mais me voici !! et je ne compte pas refaire ce même oubli x) ]

Mhiryo observait son élève d'un regard intéressé, même si, lui, n'était pas vraiment dans la conversation. Un fin sourire s'étira sur ses lèvres. "Ma condition ne me le permet pas"... Oui, Aro était un vampire, le dirigeant l'avait compris au premier coup d'oeil, à leur premier entretient et cette certitude avait été approuvée par la suite. Il élargit son sourire et répondit d'un ton assez neutre.

- Ça va tranquillement... Le travail, à force, on le vois de moins en moins, on s'habitue... Quant aux soucis il faut parfois savoir faire avec... Les deux sont nombreux dans mon cas...

Son sourire avait quelque peu diminué lorsqu'il avait parlé mais il était revenu, plus amusé que jamais, quand son élève l'avait pris pour l'entraîner vers une table. Il s'était installé silencieusement, avait posé son livre avec douceur sur la table et fixait Aro avec attention. C'était un regard enflammé... Oui, un regard aussi dévastateur que celui que le vampire plongea dans le sien. Leurs regards semblaient fusionner, un brasier sans limite, une confrontation muette et essentielle... Tout comme la question que le jeune homme d'Oaris... Les tuteurs... Oui c'était important de bien le choisir...

- J'n'en sais rien... Chuis tuteur moi, pas disciple.

Il fit une pause, regardant toujours Aro, sans ciller. Il voulait voir un quelconque réaction chez le buveur de sang mais y renonça... Il n'avait pas le temps de s'amuser... Même un peu...

- Plus sérieusement... Je pense qu'un élève reconnait son tuteur intuitivement... C'est instinctif... Le tuteur doit émettre une certaine aura qui permet à son disciple de le reconnaître et d'avoir tout de suite confiance en lui, et ce peu importe la réputation les a priori et toutes ces choses qui pourraient fausser son jugement... Fais confiance à ton instinct Aro... Encore une fois... Il a réponse à bien des choses... Tu reconnaîtra la personne qu'il te faut en temps voulu... Ah et... Fais aussi confiance à ton coeur... Lui aussi il peut être utile... Enfin, je dis ça je dis rien...

Mhiryo se leva de son siège pour se mettre sur la chaise à droite de l'élu de Poséidon. Ses yeux toujours vrillés dans ceux de la créature de la Nuit, il passa un bras autour de ses épaules avec un étrange sourire... Etait-ce à son tour de se montrer provocateur dans ses gestes et son comportement ? Avait-il passer son bras par un simple réflexe de protection ou pour autre chose ? A cet instant, personne n'aurait pu le savoir... Le loup-garou était devenu un mystère de la nature que même les Dieux avaient parfois du mal à suivre...

- J'n'en sais rien... Chuis tuteur moi, pas disciple.

Ces quelques mots avaient agi comme une claque. Comment avais-je pu espérer un quelconque soutien de la part de cet individu ? J'avais placé le peu de confiance que j'avais chez les gens entre ses mains et lui... Venait de me meurtrir sans s'en rendre compte. J'aurais voulu lui sauter à la gorge et le déchiqueter, en prenant tout mon temps, en ressentant des frissons de plaisir en le massacrant... Seulement il avait repris la parole, et ses mots, sa voix, m'avaient encore une fois apaisé... Oui, il était plus que spécial, et je commençais à comprendre pourquoi les Dieux l'avaient mis à ce poste. Même s'il avait un côté immature - enfin ce n'est que mon point de vue mais étant donné que j'ai toujours raison, on peut prendre cette supposition comme une vérité générale - les habitants de l'Olympe avaient vu plus loin, ils avaient vu cette capacité à hypnotiser ses interlocuteurs, à les mettre en confiance... Et c'est en restant figer que je me suis laissé entourer par son bras. Une étreinte assez ferme pour me rassurer, assez légère pour me permettre de me dégager... Mais c'était aussi une étreinte ou une autre chose se laissait deviner... Quelque chose que j'aurais dû reconnaître et sur laquelle je n'arrivais pourtant pas à mettre de nom. Un frisson me parcourut le dos alors que je me dégageai doucement. Je détournai mon regard, rompant cette attraction si magique. Comment faisait-il ? Moi-même, lorsque je me vendais dans les rues de Kanaé je ne parvenais pas à faire cela... En même temps pour un vampire, se faire battre par un... humain ? c'était quelque peu vexant... Mais j'avais mis ma fierté, mon arrogance et mon antipathie de côté en prenant la décision de lui parler...

Les yeux rivés sur mon ouvrage, honteux de me sentir, pour une des rares fois de ma vie, faible devant quelqu'un j'ai ouvert la bouche pour répondre mais aucun son ne s'échappa. Mes mâchoires se crispèrent et mes sourcils se froncèrent. Je soupirai d'agacement et tentai de reprendre les choses en main.

- Pensez-vous être mon tuteur ? Parce que... Vous... J'ai confiance en vous... Et les olympiens savent à quel point c'est une erreur... Mais c'est plus fort que moi...

Je relevai les yeux vers Mhiryo. Je me sentais obligé de me justifier... Comme si quelqu'un m'y poussait, sans que je le veuille ou que je puisse choisir.

- Vous savez, par je ne sais quel moyen, me briser, me défier et je suis sûr que vous savez comment me torturer... Un étrange rictus étira mes lèvres. Mais pourtant vous ne me montrez jamais de la haine, du mépris... Vous savez mon caractère, vous savez que je suis odieux envers les gens, il n'y a pas besoin d'être oracle pour ça... Et pourtant vous restez sympathique... Peut-être que vous vous forcez à l'être mais... Ce n'est pas mon avis... C'est pour cela que je pense que vous êtes mon tuteur...

Je perdais les pédales. Aussi bien parce que je disais d'étranges choses que pour ce que j'allais faire... Une énorme bêtise... Pour ce coup, il allait me détester... Me haïr... Et moi qui suis impuissant et qui ne peut même pas me contrôler... C'est qu'elle remontait à loin cette sensation... Mes yeux flamboyaient, je ne le voyais pas mais je le sentais... Ils avaient repris cette allure effrayante, inquiétante... Et le dirigeant ne bronchait pas. J'avais l'impression de m'enflammer, d'avoir chaud... Horriblement chaud. Et pourtant mon corps était toujours aussi glacé que d'habitude. Je sentais mes crocs se marquer un peu plus. Ma gorge semblait avoir pris feu... Insupportable, c'était le mot... Un mot infiniment trop petit pour exprimer ce que je ressentais mais bon... Je n'en vois pas vraiment d'autres...

J'espère qu'il me pardonnera... J'espère qu'il m'arrêtera... J'aimerais qu'il sache que je suis désolé, que je ne veux pas... J'aimerais qu'il n'en tienne pas rigueur... J'aimerais lui demander pardon... Mais mes lèvres sont scellées... Et si je les desserre je sais ce qu'il se passera... C'est inévitable, imminent... Je me suis penché vers lui. Il n'a pas cillé. Sait-il ce qu'il va se passer ? Comprend-t-il ? Ou bien sera-t-il totalement surpris ? J'ai passé ma main gauche dans son cou et il n'a toujours pas bougé, le visage indescriptible. Je l'ai embrassé. Ce fut une infime erreur. Un baiser qui sonnait comme une excuse, une demande de pardon. Il est resté impassible, figé. Mes lèvres ont quitté les siennes pour se diriger vers la chair délicate de son cou. J'ai ouvert la bouche, dévoilant mes crocs ivoire...

Si Aro fut désarçonné par les réponses du directeur il n'en montra rien... Au plus grand plaisir de Mhiryo qui allait pouvoir continuer de s'amuser... Enfin continuer, commencer serait mieux approprié puisque jusque maintenant il avait refusé à cet amusement... Seulement, le ton sérieux de cette conversation commençait à lui peser et un peu de détente s'imposait... Enfin, jusqu'au moment où le vampire continua, visiblement contrarié et agacé.

Lui ? Son tuteur ? Non, le jeune élève devait faire erreur... Il l'avait lui-même dit... La voix du garçon résonnait comme un cri de détresse aux oreilles du loup-garou, alors qu'il savait que l'élu n'était pas de ce genre... Il aurait souhaité lui répondre, le rassurer... Quand son regard noisette rencontra le brasier qui était né dans les yeux d'Aro. Celui-ci se rapprocha dangereusement de son visage. La main glacée du garçon glissa dans sa nuque brûlante qui aurait pu le raidir et lui arracher un frisson... Seulement il restait impassible, se contentant d'observer le comportement du protégé de Poséidon. Ses lèvres chaudes entrèrent en contact avec les lèvres fraîches et froides de son cadet. Un baiser qu'il ne rendit pas, cela n'aurait servi à rien. Il était extérieur à ce qu'il se passait. Le contact se coupa. Aro se pencha dans son cou. Mhiryo savait qu'il ne devait pas faire n'importe quoi, il n'était plus soldat, il était devenu quelqu'un d'autre, quelqu'un de responsable... Se faire mordre était hors de question... Pourtant il attendait. Il sentit les crocs de glace effleurer sa peau. Un léger sourire fleurit sur ses lèvres, sa main glissa sous le menton du vampire qu'il repoussa le plus doucement possible. Aro ne répondit pas, ne résista pas... Comme si il était ailleurs... Une lueur malicieuse passa dans les yeux du loup qui déposa un baiser sur les lèvres de l'élève. Puis, il prit la parole.

- Aro... Je ne pense pas être ton tuteur... Quelqu'un s'occupera de toi... Tu ne t'en rendras peut-être pas compte tout de suite... Et c'est pas parce que tu as confiance en moi que je suis destiné à être ton tuteur... Ce ne sont pas la confiance, l'affinité qui jouent... L'instinct des deux concernés est d'abord sollicité... Hors mon instinct me dit que je ne suis pas pour toi, et ce dans n'importe quel domaine...

Mhiryo fit une pause. Il ne voulait pas décevoir ce jeune homme qui avait sûrement placé beaucoup d'espoirs en lui... Mais il ne pouvait pas faire semblant avec ces choses là... Son visage qui était redevenu sérieux se ranima d'un air enjoué quand il ajouta :

- Pourquoi je te mépriserais ou te haïrais ? Tu es quelqu'un qui mérite sa place ici, comme tout le monde... Et si on se fit au sale caractère de quelqu'un... J'aurais aucun ami : tant à cause de mon caractère insupportable qu'à cause de celui des autres... Tu es un élève intéressant, et on pourrait devenir ami un jour, qui sait ?

Le responsable de l'île lui décocha un clin d'oeil amusé...

[HRP: Désolé du retard, j'l'avais zappé notre rp XD !! ]